Durant cette neuvième semaine de la Minute Spirituelle, je vais vous parler du problème de l'orgueil qui est un empêchement très fort au développement spirituel. La personne orgueilleuse est remplie d'elle-même et de sa considération excessive.
Quel espace reste-il en elle pour apprendre, se voir avec sincérité et se remettre en cause ? Son orgueil l'immobilise et sa démarche risque de rester seulement intellectuelle et il fera feu de tout bois de belles paroles et de belle apparence.
Photo David Everett Strickler.
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Après avoir, la semaine passée, commencé à vous parler des obstacles au développement spirituel, et l'avoir consacré au problème de la colère, je voudrais, pour cette neuvième semaine de la Minute Spirituelle, parler du problème de l'orgueil. En effet l'orgueil est un obstacle majeur au travail sur soi, au développement spirituel et donc au changement personnel.
La personne orgueilleuse a une telle considération d'elle-même qu'il lui est très difficile d'apprendre, de l'autre et des circonstances, et plus encore de se remettre en cause, et donc de s'observer avec sincérité pour commencer à se connaître. Sa démarche risque donc d'être seulement intellectuelle.
L'orgueilleux, qui s'engage dans le chemin spirituel, sans avoir conscience de son orgueil, sans l'avoir observé, ou sans comprendre l'obstacle qu'il représente, risque d'être rapidement confronté à une illusion de progrès.
Selon son tempérament, il va chercher par exemple à accumuler des savoirs, des connaissances ésotériques, des réflexions métaphysiques,
ou bien à maîtriser le domaine de l'invisible et des énergies, ou bien à vivre des expériences mystiques, sans comprendre que le chemin spirituel consiste à s'ouvrir à plus grand que soi, à faire de la place à plus grand que soi et, pour cela, à travailler l'ouverture du cœur, et pour travailler l'ouverture du coeur, à savoir s'ouvrir à l'autre d'abord.
Ayons de la compassion pour l'orgueilleux.
Tout à sa comparaison avec les autres et à son effort de construire sa considération de lui-même, sa certitude d'avoir raison et d'être supérieur aux autres, il n'a fait en réalité que développer la partie extérieure de lui-même, ce que j'ai appelé dans une autre vidéo sa personnalité.
Il s'est enfermé dans une sorte de citadelle, complètement imperméable aux leçons de l'existence, incapable d'apprendre et d'évoluer, et son enfant intérieur, son essence, souffre de cet immobilisme qui peu à peu le prive de la vie, et de l'enrichissement qu'elle lui propose.
L'orgueilleux est immobile dans sa citadelle, il s'est construit une armure de certitudes face aux questionnements de l'existence, comme s'il avait voulu se protéger au plus vite contre une peur viscérale qui l'aurait traversé, en s'inventant une considération de lui-même, en se rassurant d'une hypothétique supériorité sur les autres.
Et ainsi il s'est enfermé, refusant toute remise en cause qui pourrait relancer son insécurité intérieure, évitant toute situation qui pourrait le remettre en mouvement, jusqu'au moment où un accident de la vie va l'obliger à bouger.
Ainsi l'orgueilleux s'est privé de la possibilité d'accéder à son être réel, de se connaître et donc de réellement se développer.
Mais à l'occasion d'un deuil, d'un échec professionnel, d'une rupture, d'un accident, toute sa belle construction sur laquelle il s'était appuyé, pour éviter de voir l'incertitude permanente de l'existence, toute cette construction va être mise à mal.
Et il va subitement se trouver face à lui-même, se voir tel qu'il est. Et il va avoir l'occasion de remettre en cause son identité et de se reconnecter avec son être profond.
L'orgueilleux, qui a défié la vie par son insolence et sa prétention, risque de recevoir d'elle une réponse qui l'oblige à plier le genou, à courber l'échine, et à reconnaître son impuissance face aux événements qu'elle réserve parfois.
Loin d'être une défaite, ce sera pour lui l'occasion de remettre en cause sa structure intérieure, de reconsidérer sa place dans le monde et par rapport aux autres, et peut-être de s'ouvrir à la vie une, de la reconnaître présente dans chaque être, de reconnaître qu'elle dispense ses dons à qui elle veut, comme elle veut, et qu'il n'y a là aucune manière à comparaison et à compétition, mais bien plutôt à complémentarité.
© Jérôme Nathanaël
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