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La Minute Spirituelle s'est arrêtée début octobre 2023. Ce site conserve les 320 vidéos publiées et leurs transcriptions écrites.
Aujourd'hui je vous invite à découvrir mon Journal d'un chercheur spirituel, où je vous partage mes réflexions sur la vie spirituelle et l'amélioration de soi, l'état de nos sociétés et l'urgence de bâtir un nouveau monde, les héritages sacrés et les nouvelles impulsions.
L'auteur : Jérôme Nathanaël

La lumière en soi

Temps de lecture : 7 minutes
La lumière en soi

Après huit jours de congés, votre Minute Spirituelle quotidienne est de retour et je vous propose de réfléchir sur le rapport entre la lumière en soi et la lumière au dehors.
Mercredi prochain 21 décembre, le solstice d'hiver sera le jour le plus court de l'année, un peu plus de 8h quand au solstice d'été le jour durait plus de 16h ! Ces phénomènes cycliques impactent nos vies, nous sommes plus en extérieur en été et l'hiver est plus propice à se retrouver en famille et à l'intériorité mais demande un effort pour résister à la mélancolie. Est-ce pour cela que les traditions religieuses ont institué en décembre des fêtes où le symbolisme de la lumière est présent ?

Photo : The Canadian Jewish News.

Les vidéos et leurs transcriptions : 1/6 | 2/6 | 3/6 | 4/6 | 5/6 | 6/6

Vidéo 1/6

Transcription :

Depuis toujours les êtres humains inscrivent leur vie dans le cycle des saisons, dépendants qu'ils sont des récoltes pour se nourrir et plus généralement des contraintes du climat pour organiser leurs modes de vie. Et en occident ils ont toujours été particulièrement sensibles aux rapports entre le jour et la nuit et aux variations de la lumière au cours de l'année, les amplitudes étant plus marquées plus on s'éloigne de l'équateur.
La lumière rassure quand la nuit inquiéte, ce qui se fait au grand jour inspire plus confiance que ce qui se joue dans l'ombre, les débats publics plus que le secret des palais. De même l'été invite plus à l'exercice physique et aux rencontres, l'hiver à la réflexion et à la vie domestique.
Et quand la lumière s'absente au dehors, c'est au fond de nous que nous devons trouver l'énergie qui ne vient plus de l'extérieur, pour résister à l'envie d'hiberner et de ralentir nos activités. Mais après le solstice d'hiver, quand les jours commencent à rallonger, nous pourrons renforcer les bénéfices de ce retour de la lumière en activant notre lumière intérieure et en la faisant rayonner autour de nous.

Vidéo 2/6

Transcription :

Au milieu de l'hiver et de la nuit du monde, dans le froid et la solitude, j'ai imaginé le retour de la lumière et sa victoire future sur l'ombre et le sommeil. J'ai invoqué les signes du printemps et j'ai rêvé la brûlure du soleil rougissant mon front.
Quand le jour succombait, j'ai sauvé patiemment les braises du feu au secret de mon coeur, recevant chaque matin les promesses d'un nouveau commencement et je n'ai pas failli à mes voeux. Dans le refuge de mon âme, je suis exercé longuement à raviver la flamme des luminaires, qui honorent les noces de la terre et du ciel.
Je suis prêt aujourd'hui pour de mes mains pleines ouvrir les chemins qui verront le triomphe de la liesse et de la fête, des repas partagés dans la clarté et la splendeur du jour renaissant. A l'avénement du solstice, je danserai sous l'infini des étoiles en chantant les louanges du vivant.

Vidéo 3/6

Transcription :

Jour le plus court de l'année, le solstice d'hiver ouvre cependant la phase ascendante du cycle annuel du soleil. Et les hommes ont inventé dés le néolithique des célébrations pour se réjouir de cette période qui laisse déjà espérer le renouveau printanier.
Dans la Rome antique, pendant les Saturnales, les maisons étaient décorées avec le houx et le gui, des repas de fête étaient partagés, des cadeaux offerts aux enfants. Au 3ème siècle, Sol invictus, le "soleil invaincu", est le patron officiel de l'Empire romain et sa fête a lieu le 25 décembre. Quand peu de temps après l'empereur Constantin 1er déclare officielle la religion chrétienne, commence alors, entre cette fête et Jésus appelé "soleil de justice", un syncrétisme qui aboutira un siècle plus tard à fixer Noël à cette même date, la naissance de Jésus étant perçue comme le renouveau de la lumière et de l'espérance dans le monde.
On voit à quel point les rigueurs de l'hiver résonnent avec les inquiétudes humaines et combien le réveil de la lumière au dehors rassure notre fragilité et notre besoin de lumière intérieure.

Vidéo 4/6

Transcription :

Dans l'espace occidental, une autre fête nous parle de lumière, avec un symbolisme tout aussi intéressant pour nourrir notre vie intérieure. Durant les huit jours de Hanoukka, la Fête juive des Lumières, une flamme supplémentaire est allumée chaque soir sur le chandelier à huit branches à partir d'une flamme existante appelée le shamash, le préposé.
Cette fête commémore la victoire des Maccabées qui, au IIème siècle avant l'ère commune, ont chasser les Grecs du pays et permis ainsi de consacrer à nouveau le Temple de Jérusalem au culte du Dieu unique. Mais elle symbolise aussi la résistance de l'espérance spirituelle que proclamaient les hébreux face à la réduction du monde à une conception uniquement technique et politique que propageaient les grecs.
Elle nous suggère, dans la nuit profonde d'un monde de violence et de matérialisme, d'allumer chaque jour plus de foyers de lumière à partir de notre petite lumière intérieure et c'est pourquoi les familles juives placent symboliquement leur chandelier devant la fenêtre, visible depuis l'extérieur.

Vidéo 5/6

Transcription :

Trouver la lumière en soi, quand beaucoup de situations autour de nous pourraient nous inviter à la démission ou à la dépression, demande de donner du sens à chaque instant de notre vie et de l'inscrire dans un projet qui soit de nature à mobiliser le meilleur de nos énergies.
Victor Frankl, ce psychiatre juif américain, qui avait survécu aux horreurs d'Auschwitz, expliquait que, parmi ceux qui avaient échappé à la sélection pour les chambres à gaz, seuls avaient pu tenir jusqu'au bout ceux qui trouvaient encore du sens et qui avaient un projet pour après.
En quelque sorte pour trouver la lumière en soi, il faut avoir la foi, croire en quelque chose, qui soit peut-être aussi incroyable que de survivre aux camps de la mort, mais qui puisse donner un horizon de vie et de liberté à notre quotidien. Et si cette foi entêtée est traversée par le doute et les questionnements, ce sera bien la preuve qu'elle est vivante. Croire que notre présence au monde fait sens, voilà la clé du bonheur, et si en plus nous en faisons une joie communicative, d'éclairer les autres elle se renforcera.

Vidéo 6/6

Transcription :

La lumière qui revient dans l'allongement progressif du jour à partir du solstice d'hiver, et fait profiter chacun de son énergie, ou l'être spirituel qui éveille un peu plus chaque jour sa lumière intérieure, et rayonne autour de lui sa foi en la vie et son espérance, n'y-a-t-il pas là un parallèle symbolique qui nous invite à penser qu'il y a entre le dedans et le dehors une proximité plus grande que ce que nous croyons ?
Et que nous inspirent alors ces symboles de la Genèse qui nous disent qu'avant de manger bien et mal mélangés en un fruit défendu l'homme était nu, qu'aucune peau ne séparait son intériorité du monde extérieur, et que la dégustation du fruit le fit basculer dans une conscience où, séparé de tout par la peau dont il fut revêtu, il lui devenait en même temps si difficile de discerner en lui le juste et l'injuste mélangés, l'uni et le séparé ?
N'y-a-t-il pas là l'évocation de toutes les divisions qui hantent l'humanité et ses drames, et dont nous devons repousser les maléfices en étant, avant la séparation, ceux qui illuminent d'amour et inventent la paix spirituelle ?

© Jérôme Nathanaël

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