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La Minute Spirituelle s'est arrêtée début octobre 2023. Ce site conserve les 320 vidéos publiées et leurs transcriptions écrites.
Aujourd'hui je vous invite à découvrir mon Journal d'un chercheur spirituel, où je vous partage mes réflexions sur la vie spirituelle et l'amélioration de soi, l'état de nos sociétés et l'urgence de bâtir un nouveau monde, les héritages sacrés et les nouvelles impulsions.
L'auteur : Jérôme Nathanaël
J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes de Noël !
La dernière semaine de l'année est l'occasion de faire le bilan des 12 mois passés et de prendre des engagements avec soi pour l'année à venir. Comme la terre commence à préparer les bourgeons qui sortiront à la fin de l'hiver, nous cherchons comment mieux avancer dans nos projets ou nos efforts de changement.
Le 1er janvier, nous voilà résolus à faire la différence, le passage dans l'année nouvelle renforçant notre volonté. Mais nos résolutions commencent souvent à faiblir au bout de quelques semaines et au printemps nous n'avons déjà plus guère de fleurs à arroser ni d'arbres à faire grandir.
Que s'est-il passé ? Avions-nous pris les bonnes décisions et bien évalué nos forces ? Comment bien vivre les commencements ? Ce sera le sujet de la 22ème semaine de la Minute Spirituelle.
Photo Jan Tinneberg.
Les vidéos et leurs transcriptions : 1/6 | 2/6 | 3/6 | 4/6 | 5/6 | 6/6
A l'approche du nouvel an, que nous percevons souvent comme un nouveau commencement, nombre d'entre nous sommes traversés de l'envie de prendre de grandes résolutions pour changer tel ou tel aspect de notre vie, prendre mieux soin de notre santé, vaincre un défaut, se libérer d'une faiblesse, ou être plus efficace pour aboutir un projet ou améliorer nos relations avec les autres.
Les sujets ne manquent pas et notre appréciation de l'année est parfois un peu pénible après l'euphorie de Noël. Nous pourrions avoir le sentiment que ces douze mois se sont écoulés trop vite, que nous sommes un peu passé à côté ou que nous avons été dépassés par les difficultés. C'est le moment où il est important de veiller à évaluer nos réalisations sans nous accabler de jugements hâtifs, et de simplement assumer nos échecs en essayant de les comprendre, tout en nous renforçant du moindre succès que nous avons obtenu.
Cette attitude, où nous acceptons de voir sincérement et clairement notre situation et d'en tirer tous les enseignements sur nous-mêmes de manière détachée, nous permettra de préparer au mieux un nouveau départ.
Il y a donc ces moments qui nous semblent propices à un nouveau commencement et qui nous incitent à vouloir changer quelque chose en nous-mêmes ou dans nos vies. Ils provoquent une introspection et une estimation de notre état qui nous poussent à prendre des décisions. Il est important d'en mesurer les conséquences et les forces qu'elles exigent de nous si nous voulons réussir.
Ne nous laissons pas dans ces périodes emporter par trop d'émotions car elles ne sont pas toujours bonnes conseillères. Utilisons notre raison pour évaluer tranquillement les changements qui sont à notre portée et nous demanderons un dépassement soutenable. Analysons avec sincérité et détachement l'intérêt qu'il y a à travailler plutôt tel aspect que tel autre.
Même si dans ces instants de passage, notre enthousiasme peut nous porter à vouloir des évolutions radicales, il faut se souvenir que chaque progrès demandera un effort dans la durée, que nous devrons adopter une attitude intérieure nouvelle, et que nous devons mesurer nos forces pour les faire servir habilement à notre oeuvre.
Les commencements sont enthousiasmants, c'est l'ivresse du renouveau qui nous saisit et les premiers succès nous réjouissent. Mais il faut tenir sur la longueur, car changer une habitude ou un défaut, ou plus encore réaliser un projet, demande du temps et de maintenir une attitude de dépassement qui soit compatible avec nos forces.
En apprenant peu à peu à se connaître, ce qui exige de pratiquer une juste observation de soi, il devient possible de mieux mesurer quel effort sera à notre portée. En remportant sur nous-mêmes une petite victoire qui pourrait nous paraître bien modeste, nous prendrons plus confiance en notre capacité à évoluer qu'en nous attaquant à un sommet qui va vite s'avérer inaccessible et provoquer une déception lourde de conséquences.
Prenons donc garde à la ruse du mensonge intérieur, qui nous ferait choisir l'impossible pour justifier ensuite de ne rien changer, comme à celui qui nous fera adopter un choix trop modeste pour obtenir un réel progrès. Une fois encore développons le sens de la mesure pour trouver l'attitude juste.
Le jour du changement est arrivé. Après une réflexion lucide et pragmatique, qui vous a permis de bien déterminer votre axe de travail sur vous-mêmes ou votre projet à réaliser, vous allez commencer à le mettre en oeuvre.
Faire un acte symbolique, pour bien marquer ce départ, peut vous aider à fixer en vous une séparation nette entre l'avant et ce chemin nouveau que vous allez suivre. Vous venez de prendre un engagement avec vous-mêmes, alors inscrivez le sur le papier, achetez un objet significatif ou choisissez toute autre action qui vous renforcera dans votre mise en mouvement. Réussir à tenir un engagement avec soi-même c'est aussi savoir prendre et tenir des engagements avec les autres.
Si votre choix a été judicieux, si vous avez bien évalué vos forces, vous allez à présent exercer votre capacité à vous dépasser, en vous confrontant à un effort qui exige de vous mais sans risquer de vous briser, pour peu que vous soyez attentif à ne pas céder aux moments de doute et de faiblesse. Et avec un peu de constance, vous en sortirez renforcé dans votre estime de vous-mêmes.
Après les commencements, une fois les premiers efforts fournis et quelques progrès obtenus, il arrive qu'on soit saisi par des doutes sur l'intérêt de poursuivre le changement ou le projet pourtant tellement désiré, et qu'on soit tenté de se suffire du peu qui a été gagné.
Peut-être ces quelques succès sommaires nous ont-ils déjà coûté plus que nous ne l'avions anticipé ou bien nous ne sommes pas assez entraînés à tenir bon devant les résistances qui se tendent quand nous voulons véritablement nous dépasser. C'est alors qu'il ne faut pas céder aux sirènes de la facilité qui nous pousseraient à nous trahir nous-mêmes.
Il s'agit plutôt d'estimer lucidement la nature de ces forces négatives et de chercher à comprendre ce qui les provoque. La connaissance acquise dans cette confrontation parfois difficile nous aidera à trouver comment ajuster notre stratégie avec nous-mêmes. Une fois cette épreuve traversée, ces moments de doute et de faiblesse vaincus, ce sont notre force intérieure et notre capacité à nous développer qui auront grandies.
Il peut arriver que nous ayons mal évalué l'entreprise dans laquelle nous nous sommes engagés. Bien que nous ayons pris le temps d'une réflexion approfondie sur la nature des efforts à fournir pour réussir à atteindre l'objectif et que nous les ayons sincérement confrontés à nos forces et nos capacités, nous nous sommes trompés sur nos réelles possibilités ou sur la difficulté du but recherché.
Au bout de quelques temps nous commençons à comprendre que nous n'allons pas tenir sur la longueur et qu'il ne s'agit ni d'une ruse intérieure mensongère ni de céder à nos faiblesses mais que nous allons épuiser nos forces sans réussir à franchir l'obstacle. La sagesse doit nous inspirer alors de faire une pause avant de trouver un objectif plus modeste.
Et si nous en ressentons une blessure intérieure vive, c'est avec une grande humilité que nous devons accepter cette étape, afin d'en tirer de précieux enseignements sur nous-mêmes, qui nous permettront de nous préparer pour un nouveau départ vers un but mieux mesuré, que cette fois nous réussirons à atteindre.
© Jérôme Nathanaël
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