INFORMATION
La Minute Spirituelle s'est arrêtée début octobre 2023. Ce site conserve les 320 vidéos publiées et leurs transcriptions écrites.
Aujourd'hui je vous invite à découvrir mon Journal d'un chercheur spirituel, où je vous partage mes réflexions sur la vie spirituelle et l'amélioration de soi, l'état de nos sociétés et l'urgence de bâtir un nouveau monde, les héritages sacrés et les nouvelles impulsions.
L'auteur : Jérôme Nathanaël
Où il est question d'être en amitié avec soi-même et de vivre mieux au quotidien.
Photo Andrea Piacquado
La vidéo ci-dessous est le replay du Live du 04 octobre 2022 sur notre canal Telegram.
"Bonsoir à tous.
Bienvenue dans ce deuxième direct de la Minute Spirituelle.
Je rappelle qu'il y a maintenant un direct chaque premier mardi du mois de 20h à 20h30.
Le direct sera disponible en replay dés demain sur le canal la Minute Spirituelle, mais également sur Youtube et sur Facebook.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je me présente rapidement. Je suis Jérôme Nathanaël. Je suis thérapeute, chercheur spirituel et musicien et j'ai commencé ce canal, La Minute Spirituelle, dans le courant du mois de juillet, avec l'idée d'apporter chaque jour des éléments de réflexion spirituelle et de développement psycho-spirituel aux personnes qui s'abonneraient.
Je remercie les personnes nouvelles qui se sont abonnées cette semaine, une dizaine d'abonnés supplémentaires, et je rappelle que pour ce direct, dont le sujet est "être en amitié avec soi-même et mieux vivre au quotidien", le sujet a été choisi lors d'un sondage qui a eu lieu sur le canal durant la semaine passée, et c'est ce sujet qui a recueilli le plus d'intérêt.
Donc voilà comment va se dérouler ce direct : je vais parler sur le sujet choisi pendant environ une quinzaine ou vingtaine de minutes, et ensuite les personnes qui sont à l'écoute pourront poser des questions et dialoguer avec moi. Vous voyez, à côté de votre nom, une petite main sur laquelle il faudra cliquer pour demander la parole, et je vous donnerai à ce moment-là la parole pour que vous puissiez vous exprimer.
Donc le sujet est : "être en amitié avec soi-même et vivre mieux au quotidien", c'est évidemment un très vaste sujet, être en amitié avec soi-même, c'est parfois pour certains le résultat d'une longue thérapie, d'un long travail sur soi qui peut durer durant des années. Il est bien évident que je ne vais pas vous donner toutes les clés de ce travail en quelques minutes, je vais simplement essayer de dégager quelques pistes, pour clarifier le chemin qu'il faut entreprendre pour arriver à cet objectif.
"Être en amitié avec soi-même", et bien déjà dans le titre, le mot "amitié" nous indique un peu quel genre d'attitude on peut rechercher. Avec un ami, on cherche avec lui de vivre le meilleur, on l'accepte comme il est, et on essaie de lui apporter le meilleur de soi.
Être en amitié avec soi-même, c'est parfois quelque chose de difficile, de nombreuses personnes ont beaucoup de mal à s'accepter, parce qu'il s'agit d'abord de s'accepter tel que l'on est, et on croise souvent, en tant que thérapeute ou dans les relations humaines, des gens qui sont en colère par rapport à eux-mêmes, ou en manque d'estime d'eux-mêmes, ou parfois, a contrario, qui sont remplis d'orgueil, ce qui n'est pas non plus une façon d'être en amitié avec soi-même, ce qui est une espèce de, comment dire, de tromperie que l'on fait à son égard, parce que l'orgueil souvent est une espèce de rempart contre les peurs que l'on a de se rencontrer.
Être en amitié avec soi-même, je disais donc au début de cette intervention, demande de s'accepter, de s'accepter totalement, et d'accepter également l'existence telle que nous la vivons. Or l'estime, le regard que nous portons sur nous-mêmes, est très influencée par le regard des autres, par l'éducation que nous avons reçue, par le monde, et la culture environnante, dans lequel nous vivons.
En tout cas, il y a une multitude de modèles, auxquels depuis notre enfance, nous sommes appelés à nous conformer, et ces modèles sont extrêmement prégnants, à tel point qu'ils deviennent totalement inconscients, et très souvent la personne s'évalue, se regarde, se fréquente, non pas par rapport elle-même, mais par rapport à la conformité à ces modèles qui lui ont été proposés et qu'elle a progressivement intégrés, des modèles d'éducation, et l'éducation est spécifique à une culture.
Si vous mangez à table en Occident, vos parents vont vous dire souvent "ne mets pas tes coudes sur la table", "ne mange pas avec tes doigts". Si vous allez au Maroc, on mange autour d'un plat commun, en faisant des boulettes avec ses doigts, donc bien des éléments de notre éducation sont des modèles auxquels nous sommes appelés à nous conformer, qui nous façonnent et qui peu à peu déterminent le regard que l'on va porter sur soi.
On est aussi dans un monde où l'on doit être performant, excellent, où on doit réussir, où il est mal perçu de se laisser aller à ses émotions. Tous ces modèles, toutes ces injonctions, nous façonnent inconsciemment depuis notre petite enfance, et déterminent une grande partie de notre comportement, d'une manière qui devient finalement totalement automatique et inconsciente, et déterminent en grande partie le regard que nous portons sur nous-mêmes.
L'enfant qui, durant son l'éducation, durant sa scolarité, a toujours eu du mal à obtenir les bonnes notes que ses parents attendaient, ou que ses professeurs considéraient qu'il était en mesure d'obtenir, aura bien du mal à porter sur lui-même un regard libre de ce jugement et des traces qu'il a engrangées dans son inconscient.
De la même manière, quand on rentre dans le monde professionnel, on nous demande d'être performant, d'être dans une forme d'excellence. Évidemment la personne qui a du mal à être dans cette excellence, dans cette performance, va porter sur elle un regard et considérer qu'elle n'est pas "comme il faut".
Et très souvent l'être humain s'évalue par rapport à ces schémas qui sont totalement extérieurs à lui-même et il va considérer qu'il n'est pas "comme il faut". Et donc son estime de lui-même va être très fragile, elle va être en danger et ça va produire dans la personne un très grande souffrance, une très grande difficulté à être présent dans le monde.
Parce que si la personne n'arrive pas à répondre aux injonctions et aux modèles qui lui ont été inculqués par sa famille, par l'éducation, par la culture, par le monde du travail, elle risque de porter sur elle-même un jugement très sévère et de manquer d'estime d'elle-même et donc d'avoir bien du mal à s'accepter telle qu'elle est.
Et elle sera dans ce cas-là d'autant plus sensible au regard des autres, les autres vont porter sur elle un regard, eux aussi par rapport aux modèles du monde dans lequel ils vivent, de la société dans laquelle ils vivent, et voilà, on va regarder une personne en disant "cette personne-là n'a pas réussi" socialement, cette personne-là ne correspond pas, par exemple aux critères esthétiques, "cette personne est grosse" et puis la personne en effet qui est grosse reçoit ce regard ou reçoit ce jugement, plus ou moins exprimé, plus ou moins consciemment, mais ce regard lui pèse et influe sur la manière dont elle se perçoit elle-même.
Donc pour être en amitié avec soi-même, il est important petit à petit de prendre conscience de toutes ces injonctions sociales, éducatives, culturelles, qui se sont inscrites peu à peu en nous et qui sont finalement devenues inconscientes, qui sont des manières d'être, des manières d'être au monde, des manières d'être en société, et qui déterminent le regard qu'on peut avoir sur soi.
Peu à peu, il faut donc réussir à prendre du recul, et là il faut commencer pour cela à observer comment on fonctionne, c'est-à-dire à sortir du flux incessant de tout ce qui nous emporte en permanence vers l'extérieur de nous-mêmes, pour progressivement revenir vers soi. Se poser, commencer à développer en soi un endroit plus tranquille, pour ça il y a des techniques, comme la méditation par exemple, mais il y en a d'autres, on peut commencer par la cohérence cardiaque, on peut commencer simplement par prendre du temps pour soi, le matin ou le soir à la fin de la journée, pour examiner quand on a vécu sa journée, comment on a reçu le regard des autres, comment on s'est soi-même regarder dans le contexte où on a vécu, où on a travaillé, et petit à petit détecter ces influences qui nous font porter sur nous-mêmes un regard qui n'est en fait pas le nôtre, qui est le regard du monde dans lequel on vit et des normes qui ont été acquises et qui ont formé notre personnalité.
Et en prenant peu à peu conscience de cette personnalité qui s'est formée au contact du monde, on peut prendre du recul et commencer à toucher quelque chose de notre être profond, qui est finalement indépendant de cela, cet être profond que certains appellent l'enfant intérieur, qui souvent a été oublié sur le chemin, parce qu'il a fallu répondre au besoin d'être au monde, d'être en société, de grandir, d'être en famille et de trouver sa place.
Et pour cela comme je l'ai déjà expliqué, nous avons commencé à développer des rôles, à développer des personnages, des personnalités qui sont parfois d'ailleurs très différentes.
En revenant petit à petit à un calme intérieur qui nous permet d'examiner notre fonctionnement, on va commencer à comprendre comment on fonctionne. Comment ce fonctionnement finalement ça n'est pas forcément totalement notre création, mais c'est vraiment celui de l'influence du monde sur notre sensibilité, sur notre être profond, et comment nous avons dû, petit à petit, nous adapter.
Et en reprenant contact avec notre être profond, on peut commencer là à s'ouvrir véritablement à ses propres ressentis, on peut commencer à accepter d'entendre, de voir, de sentir en nous des choses que parfois les autres vont juger et qu'on avait tendance jusqu'à présent à juger soi-même.
Par exemple, certaines personnes découvrent que beaucoup de leurs difficultés à être en société, à être au monde, à être au travail, viennent de leur sensibilité, d'une sensibilité particulièrement aiguë, qui la rend difficile de s'adapter au monde environnant, que leur sensibilité leur fait soit percevoir comme un trop grand afflux d'informations à gérer, soit comme une espèce de menaces qui les fragilise.
Et quand ces personnes acceptent de voir que le regard qu'elles portaient sur elles-mêmes est le regard qu'on leur avait appris, qu'on leur avait inculqué, qui correspond aux normes d'une culture, aux normes d'une époque, ces personnes vont par exemple regarder leur sensibilité avec plus, j'allais dire, d'empathie, accepter d'être ces personnes sensibles et commencer à pouvoir se reconnecter à ce qu'elles sont réellement.
Elles vont commencer à trouver des ajustements différents, tout d'abord en s'acceptant réellement, en arrêtant de considérer que c'est forcément une fragilité ou un défaut, et peut-être en commençant à considérer que c'est une richesse, et que c'est cela avec quoi on est réellement venu au monde et que, de ce qui semble difficile, de ce qui semble délicat à vivre au quotidien, on peut peu à peu faire la source de sa créativité, de sa richesse, de sa capacité à aller vers les autres.
Il en est ainsi pour une multitude de situations, une multitude d'êtres profonds qui, en commençant à se reconnecter avec eux-mêmes, en apprenant à se regarder avec bienveillance, sans porter de jugement immédiatement sur ce qui peut tout d'abord leur sembler des défauts, des faiblesses, vont pouvoir petit à petit réévaluer le regard qu'elles portaient sur elles-mêmes et trouver le chemin d'une acceptation plus entière de leur réel être, de ce que j'appelle souvent leur essence.
Et c'est à travers cette sincérité qui s'établit dans l'observation de soi, une sincérité qui soit à la fois sans complaisance, mais également sans sévérité, qui soit une juste mesure, une volonté de se voir tel que l'on est, objectivement, que l'on peut commencer à accepter ses besoins, ses ressentis, ses désirs profonds et ses talents et les laisser peu à peu commencer à émerger et à s'exprimer.
Et là, petit à petit, on va sortir de ces modèles de conformité, de ces modèles de performance qui nous sont proposés, pour petit à petit réenvisager sa vie à partir de ce que l'on est vraiment. Et quand on sort de ce jugement qui était projeté sur nous par ces modèles, par ce regard de la société, petit à petit on entre dans une autre relation avec soi, dans une relation plus bienveillante, plus empathique, qui nous permet de commencer à nous apprécier, qui nous permet de commencer à être en amitié avec nous-mêmes.
Et en plus, on se sent plus vivant, puisque qu'on commence à percevoir qu'il y a en soi quelque chose d'unique, qui n'appartient qu'à soi, qui est la richesse que l'on peut développer, sur laquelle on va pouvoir construire, et qui en fait est cette richesse qu'on peut apporter au monde.
D'un seul coup, peu à peu, on comprend qu'en acceptant d'être soi-même, en cessant de se juger, en cessant de craindre la considération des autres, en acceptant de penser par soi, de sentir par soi-même, de réfléchir par soi-même, on développe une richesse spécifique qui est ce pourquoi nous sommes venus sans doute ici, et qui est le meilleur de nous-mêmes, le meilleur de ce que nous pouvons apporter autour de nous.
Ce changement d'attitude nous donne peu à peu également la possibilité de dire oui à la vie, d'accueillir notre existence telle qu'elle est, avec ses mauvais et ses bons côtés, sans immédiatement dire "ça j'aime, ça j'aime pas", mais en se disant que chaque chose dans notre vie devient alors le terrain d'un apprentissage, le terrain d'un progrès et une occasion nouvelle d'exprimer notre être profond et finalement de donner quelque chose de nous-mêmes au monde.
Je pense que, quand on a réussi à connecter avec ce qu'on est réellement, qu'on est sur ce chemin de le laisser s'exprimer, de le laisser agir dans le monde, et que par cela même on commence à sentir qu'on a quelque chose à donner au monde, alors je crois qu'à ce moment-là, on commence à être en amitié avec soi-même, parce qu'on commence à être à sa juste place, au bon moment.
Et, à partir de cette prise de conscience, se déroule devant nous tout un chemin de sens, tout un chemin de présence, qui nous rend plus alignés avec nous-mêmes, qui nous fait trouver l'attitude juste avec les autres, l'attitude juste avec nous-mêmes et qui peu à peu nous permet de réellement nous développer.
Et c'est ainsi que cette découverte de soi nous met en amitié avec nous-mêmes, et peut ensuite, peu à peu, quelles que soient les difficultés de l'existence, donner un sens particulier, un goût particulier, une présence au monde particulière, qui nous permet de mieux vivre au quotidien.
Voilà en quelques mots ce que je voulais vous dire ce soir sur ce sujet. Il y aurait évidemment beaucoup d'autres choses à dire, beaucoup d'autres aspects à évoquer, des points de détail à développer, mais globalement c'est l'image dans sa globalité que je voulais vous présenter.
Changer d'état de conscience. Arrêter de craindre le regard des autres. Arrêter de porter sur vous-mêmes un regard de jugement. Commencer à considérer que tout ce que vous êtes est ce qui vous a été donné, et que même si vous n'en n'avez pas tout de suite conscience, ce qui vous a été donné en venant au monde, votre être profond, votre essence, est votre richesse, qu'elle est juste, qu'elle est celle qui est juste pour vous, et qu'à partir de cette richesse, vous pouvez construire une présence au monde différente.
Et vous pouvez réellement apporter au monde un éveil, celui que vous avez expérimenté par vous-mêmes, le faire comprendre, le faire sentir, et que si dans nos sociétés, les gens arrivent à être en amitié avec eux-mêmes, ils seront bien évidemment plus facilement en amitié avec les autres.
Ils seront des facteurs de paix, des facteurs d'harmonie, des éclaireurs sur le chemin de la vie, ils seront des guides qui permettront à d'autres de se révéler à eux-mêmes, de révéler leurs richesses au monde et que tous ensemble nous pourront peu à peu faire de ce monde un monde meilleur en étant réellement nous-mêmes, à notre juste place.
Voilà pour cette intervention de ce soir. S'il y a des questions, je suis prêt à y répondre et j'espère avoir été compréhensible. Le replay sera donc comme je l'ai dit disponible dés demain sur le canal. Si vous voulez en savoir plus également sur mes activités ou ce que je peux proposer, je mettrai les liens des différents sites, des différents programmes que j'anime, et je vous donne rendez-vous chaque jour pour la Minute Spirituelle.
Le thème de cette semaine, ce sont les dangers de la convoitise. Vous verrez que j'ai déjà par ailleurs traité le problème de la colère, le problème de l'orgueil, il y a déjà une soixantaine de vidéos sur le canal que vous pouvez retrouver, et avec un site dédié, laminutespirituelle.fr.
Voilà, s'il y a des questions, je suis à l'écoute. Est-ce qu'il y a des questions ? Est-ce que certaines personnes veulent prendre la parole ?
— Oui bonsoir.
— Bonsoir, je vous écoute Gwenaëlle.
— Et bien merci pour cette présentation. Moi j'avais plutôt alors une question ou un commentaire. Vous n'avez pas abordé le côté que moi que je trouve intéressant aussi, de comment pouvoir se consoler ou consoler son enfant intérieur, comme justement on le ferait avec un ami ou un enfant. Et c'est vrai que ce n’est pas toujours facile de le faire avec soi-même, mais je pense que c'est aussi un point important de pouvoir se dire eh bien, je vais pouvoir me réconforter comme je le ferai avec avec un ami en fait. Voilà c'était plus ce type de commentaire que je voulais apporter.
— Merci, c'est un commentaire tout à fait intéressant. Et en effet, il y a des circonstances dans la vie où on a besoin de se consoler soi-même.
En fait quand on est dans une période de difficultés, dans une période de doute, on est toujours, je dirais, le nez dans le guidon, c'est-à-dire qu'on n’arrive pas à voir l'horizon à ces moments-là.
Alors en général quand moi ça m'arrive, parce qu’évidemment ça m'arrive aussi d'avoir besoin de me consoler, d'accueillir mon enfant intérieur et d'accepter qu'il soit parfois fragile, qu'il ait parfois besoin de réconfort face aux difficultés de l'existence et bien je fais en effet comme on fait avec un ami, c'est-à-dire, j'accepte d'écouter tout ce qu'il a à me dire.
J'accepte d'écouter sa tristesse, d'écouter sa souffrance, d'écouter ses peines et je lui rappelle qu'il y a au fond de lui des beautés, des richesses et qu'il y a un chemin, et que sur ce chemin forcément, on a des moments de hauts, des moments de bas. On rencontre des échecs, on rencontre des satisfactions, mais aussi des difficultés, qu'il arrive parfois qu'on soit épuisé et qu'on ait l'impression qu'on ne va pas y arriver.
Je lui dis : "mais c'est normal que tu ressembles ça, ce n’est pas de la fragilité, ce n’est pas un défaut, ce n’est pas quelque chose de mal. Tu n'as pas à porter sur cela de jugement, mais tu dois accepter de passer à travers ce moment-là, sans y résister".
Parce qu'en général, on a tendance à vouloir résister, on ne veut pas accueillir ces moments-là. Or ces moments-là durent d'autant plus longtemps qu'on les accueille pas, parce qu'en effet cet enfant qui pleure, il a besoin d'être accueilli, il a besoin d'être entendu, il a besoin d'être pris dans les bras, il a besoin donc de se sentir libre de pleurer, de se sentir libre d'être fragile, de se sentir libre de traverser ce moment-là.
Donc si, dans un moment de difficulté sur ce chemin de rencontre et de travail sur soi, on résiste et qu'on dit "non, je ne veux pas, non, je ne veux pas" et bien dans ce cas-là, l'obstacle grandi, on donne de la force à l'obstacle. J'étais frappé quand j'étais plus jeune, j'ai fait de l'aïkido, et dans l'aïkido, on apprend qu'en fait l'adversaire, en l'occurrence là c'est la peine, la souffrance, la difficulté que l'on traverse, et bien quand l'adversaire nous agresse, pour s'en débarrasser et le faire tomber sur le côté, en fait on doit prendre son énergie.
Et bien j'ai l'impression qu'avec les peines et des douleurs c'est la même chose, il y a dans chaque peine, dans chaque douleur, dans chaque épreuve, une force, une énergie qu'il faut accueillir, et en l'accueillant, on va déjà commencer à la transmuter, parce qu'on va la regarder, on va l'accepter, et en faisant cela on va comprendre qu'elle n'est que passagère et qu'elle va partir.
Et dans ce geste-là, de l'accueillir, on va se sentir plus fort, parce que si on l'accueille, c'est qu'on a plus peur d'elle, si on n'a plus peur d'elle, c'est qu'elle ne va pas durer, c'est qu'elle ne va pas nous mettre à bas, c'est qu'elle ne va pas avoir raison de nous.
Donc quand vous avez des difficultés, quand vous avez des peines, des déceptions, acceptez qu'elles soient là, qu'elles fassent partie du chemin, qu'elles fassent partie de l'expérience de la vie. Accueillez-les, acceptez de pleurer, d'être fragile, et petit à petit cet enfant intérieur à qui vous donnez le droit d'être lui-même, il va vous en être reconnaissant. Il va se sentir aimé, il va se sentir accepté, et il va pouvoir passer ce moment difficile avec beaucoup plus de facilité.
Voilà, j'espère avoir répondu à votre question. Nous arrivons presque à la fin de ce direct. Est-ce que vous voulez réagir à nouveau par rapport à ce que j'ai dit ? Ou est-ce que j'ai répondu à votre question complètement ?
— Oui, ça va, c'était un complément intéressant, merci.
Voilà ! et bien alors nous allons terminer ce direct, il est 20h27. Donc ce direct sera disponible dès demain sur le canal Telegram, je vous remercie de le retrouver quand vous le souhaiterez, et je vous dis donc à demain pour la Minute quotidienne, et au premier mardi du mois prochain pour le prochain direct de la Minute Spirituelle.
Merci et à bientôt. "
© Jérôme Nathanaël
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